Le chéquier : un vestige du passé ?
Longtemps roi des moyens de paiement, le chéquier a perdu de sa superbe. Dans les années 90, il trônait fièrement dans tous les portefeuilles, prêt à régler une facture ou un plein d'essence. Aujourd'hui, il est surtout utilisé pour payer la cantine des enfants, régler un artisan ou verser un acompte à son notaire. Bref, on l'utilise de moins en moins, et souvent parce qu'on n'a pas le choix.
En France, on est encore attachés aux chèques, contrairement à d'autres pays où ils ont totalement disparu. Mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : selon la Banque de France, le nombre de chèques émis a chuté de plus de 50 % en dix ans.
Pourquoi le chéquier est-il en train de disparaître ?
Plusieurs raisons expliquent ce déclin fulgurant :
- Un mode de paiement jugé obsolète : Qui a encore le temps de remplir un chèque, noter la somme en toutes lettres et l’envoyer par courrier ou le déposer en agence ?
- Un risque de fraude élevé : Les chèques volés ou falsifiés restent un fléau. Même les banques préfèrent limiter leur usage pour éviter les fraudes.
- Des alternatives plus rapides : Virements instantanés, cartes bancaires, paiements mobiles… Aujourd’hui, on peut payer en un clic.
- Des refus de plus en plus fréquents : Certains commerçants ne les acceptent plus pour éviter les impayés et les délais de traitement trop longs.
Qui utilise encore des chèques en 2025 ?
Si le chéquier est en voie de disparition, il reste un dernier carré d’irréductibles :
- Les personnes âgées : Moins à l’aise avec les nouvelles technologies, elles continuent à l'utiliser pour payer des factures ou rembourser un ami.
- Les associations : Beaucoup fonctionnent encore avec des chèques pour collecter des dons ou payer des prestations.
- Les professionnels du bâtiment et artisans : Pour éviter les frais bancaires des paiements électroniques, certains privilégient encore le chèque.
- Les services administratifs : Cantines scolaires, crèches, locations de salles… Certaines administrations continuent à exiger ce mode de paiement.
Le chéquier peut-il vraiment disparaître ?
Si certains pays comme la Belgique ou la Suède l'ont totalement abandonné, la France reste un cas à part. La Banque de France ne prévoit pas encore de le supprimer, mais son avenir semble compromis.
D'ailleurs, les banques elles-mêmes n'encouragent plus son usage :
- Certaines facturent l'émission d'un chéquier.
- D'autres ne les envoient plus automatiquement et obligent le client à en faire la demande.
- De plus en plus de comptes bancaires en ligne ne proposent même plus cette option.
Quelles alternatives au chéquier ?
Si demain il disparaît, pas de panique ! D’autres solutions existent déjà :
- Le virement instantané : Une alternative rapide et gratuite chez certaines banques.
- Le prélèvement automatique : Idéal pour les abonnements et les factures.
- Les applications de paiement : Lydia, Paylib, Paypal… En quelques secondes, vous pouvez rembourser un ami ou payer un achat.
- Les cartes bancaires prépayées : Une option pour ceux qui veulent maîtriser leur budget sans chéquier.
Conclusion : doit-on dire adieu au chéquier ?
Le chéquier n’a plus la cote, c’est un fait. Mais tant qu’il reste utilisé pour certaines démarches (administrations, professionnels, associations), il ne disparaîtra pas du jour au lendemain.
Cependant, avec l'évolution rapide des nouvelles technologies, il est fort probable que d'ici 10 à 15 ans, il devienne une simple curiosité, au même titre que les minitels ou les francs. Alors, nostalgiques du chéquier, profitez-en tant qu'il est encore temps !
💬 Et vous, utilisez-vous encore votre chéquier ? Ou est-il déjà aux oubliettes ?