Le tatouage, symbole de liberté devenu cliché ?
Autrefois réservé aux marginaux, le tatouage a conquis les peaux des influenceuses, des stars et même des mamans de 40 ans bien dans leurs baskets. Un papillon au poignet, une phrase pseudo-latinesque sur les côtes ou un attrape-rêves dans le dos, on a toutes craqué. Mais à l'ère du naturel, du clean skin et des regrets post-ado, une question s'impose : le tatouage est-il devenu has-been ?
La vague du détatouage : un marché en plein boom
Les chiffres parlent. Selon une étude menée par Statista, le marché mondial du détatouage laser dépasse déjà les 500 millions de dollars et devrait doubler d'ici 2030. En France, les cliniques de dermatologie esthétique ne désemplissent pas. Pourquoi ce revirement ? Parce que le laser offre désormais une option (presque) indolore, efficace, mais surtout parce que les tatouages ne suivent pas toujours l'évolution de notre style de vie.
Les 5 grands regrets tatouage chez les femmes
- Le prénom d’un ex (qu'on préférerait aujourd'hui effacer de notre mémoire ET de notre cheville).
- Un symbole spirituel ou religieux qu'on ne comprend pas soi-même.
- Les motifs de mode : tribal, infini, dreamcatcher... So 2009.
- Des textes mal traduits en sanskrit ou chinois (merci Google Translate).
- Un dessin fait sur un coup de tête, dans une soirée alcoolisée à Ibiza.
Peau nue, nouvelle tendance beauté ?
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, les hashtags #cleanlook, #skingoals ou #skintok ont remplacé les posts de tatouages en gros plan. L’idée ? Revaloriser la peau naturelle, lumineuse, sans marquage permanent. Des célébrités comme Ariana Grande ou Megan Fox ont ouvertement partagé leur parcours de détatouage. Même Chrissy Teigen a reconnu qu’elle "aurait aimé réfléchir à deux fois" avant d’inscrire le menu de son restaurant préféré sur son bras.
Détatouage : comment ça marche vraiment ?
Le détatouage laser est la méthode la plus courante et la plus efficace. Il consiste à envoyer des impulsions lumineuses à très haute intensité qui vont fragmenter les pigments sous la peau. Résultat ? Le tatouage s’estompe séance après séance, jusqu’à disparaître totalement (ou presque).
- Nombre de séances : entre 5 et 10 selon la taille, les couleurs et la profondeur du tatouage.
- Prix moyen : entre 100 et 300 € la séance.
- Douleur : équivalente à celle d'un tatouage, parfois plus selon les zones.
À noter : certaines couleurs (comme le vert ou le jaune) sont plus difficiles à enlever.
La honte du tatouage : une pression sociale ?
À l’image de la chirurgie esthétique inversée (retrait de prothèses mammaires, sourcils microbladés effacés), le détatouage s’inscrit dans une dynamique de "déconsommation corporelle". Un besoin de revenir à une identité plus "brute", plus "vraie". Mais ne jetons pas l’encre avec l’eau du bain ! Le tatouage n’est pas mort. Il évolue. Aujourd’hui, place aux petits motifs discrets, à la finesse, à l'art minimaliste. Le full sleeve noir corbeau ? C'est peut-être juste dépassé.
Et si on assumait ses erreurs cutanées ?
Le tatouage que tu regrettes ? C’est aussi l’histoire de ta vie. Un moment, une émotion, une bêtise peut-être, mais aussi une expérience. Certaines femmes choisissent même de le transformer, de le couvrir par un motif plus actuel, plus en phase avec leur "moi" d’aujourd’hui. On appelle ça un cover-up tattoo : l'art de recycler un raté en une œuvre.
Conclusion : tatouage, passé de mode ou pas ?
On ne va pas mentir : oui, le tatouage tel qu'on l'a connu dans les années 2000-2010 est en perte de vitesse. Mais de là à le déclarer "has-been" ? Pas si vite. Ce qui change, c’est notre rapport au corps, à l’engagement et au style. Aujourd’hui, on veut pouvoir changer, évoluer, revenir en arrière. Et parfois, ça passe aussi par une séance de laser.
Le mot de Claudine
Tu hésites à te faire tatouer ? Attends. Tu veux te faire détatouer ? Ne culpabilise pas. Le corps est un terrain de jeu, d'expression et de métamorphose. Et si un papillon mal fichu ou un prénom d'ex reste ton plus grand fardeau, dis-toi que ça fera au moins une super anecdote au prochain apéro entre copines.