Le yoga, c'est bien. Mais parfois, ça gave
On nous vend le yoga comme la solution miracle à tous nos problèmes : stress, mal de dos, charge mentale, digestion, karma bancal... Mais soyons honnêtes : parfois, ça saoule. La prof t’impose de respirer par la narine gauche, t’es en legging qui te coupe la circulation sanguine, et ton tapis sent encore les pieds d’un autre. Et pendant ce temps, dans ta tête, ça hurle : "JE VEUX TOUT CASSER". Alors, si ton corps réclame autre chose que de la zénitude molle, pourquoi ne pas écouter cet instinct ? Et si, au lieu de t’obliger à trouver ton "centre", tu laissais juste sortir ce qui doit sortir : un bon vieux cri, sauvage et incontrôlé, dans un champ vide ?
Le cri primal : un truc de hippie ou une vraie libération ?
Le cri primal (ou primal scream therapy), c’est pas nouveau. C’est une méthode développée dans les années 70 par un psychologue américain, Arthur Janov, qui pensait que les douleurs émotionnelles refoulées pouvaient être libérées par des cris. Tu te retrouves donc à hurler comme un animal blessé, en espérant que ce cri te débarrasse de tes traumatismes, tes colères, tes frustrations. Spoiler : parfois, ça marche.
Des champs, pas des tapis
Alors oui, hurler dans ton salon, c’est moyen. Tes voisins risquent d’appeler la police ou de poster une story gênante. Mais un champ, là où il n’y a ni prof ni jugement, c’est l’endroit idéal. En plus, c’est gratuit (contrairement à ce cours de yoga à 25€ la séance avec encens et playlist "flûte péruvienne").
Pourquoi crier ça fait autant de bien ?
Parce que c’est physique. C’est brutal. C’est instinctif.
- Ça active ton diaphragme (comme dans la respiration yogique, sauf que là tu cries ta vie).
- Ça libère des endorphines, comme après un orgasme ou une bonne course.
- Ça t’oblige à sortir ce que tu retiens depuis trop longtemps (le "j’en ai marre", le "je ne veux plus", le "foutez-moi la paix").
Et surtout, ça ne demande aucune compétence : pas besoin de savoir faire le corbeau ou de toucher tes orteils. Tu viens. Tu respires. Tu cries. Tu rentres.
Concrètement, comment ça se passe ?
1. Tu trouves un champ. Vraiment. À la campagne, dans un coin boisé, ou même dans un parc désert à l’aube (oui, ça demande un peu d’organisation). 2. Tu te tiens debout, tu inspires profondément. 3. Et tu cries. Fort. Encore. Jusqu’à ce que tu sois vidée. Tu peux sauter, taper du pied, pleurer, rire… c’est comme tu veux. L’objectif, c’est de te libérer. De pas rester coincée avec ta colère rentrée, ton stress et ta frustration chronique.
Mais... c’est pas un peu ridicule ?
Bien sûr que si. Et c’est ça qui est génial. Le ridicule, c’est souvent la dernière barrière entre toi et la liberté. Qui a décrété que pour se sentir bien, il fallait faire le lotus et réciter un mantra ? Pourquoi est-ce qu’on a le droit de hurler dans un stade, mais pas pour nous-mêmes ? Sérieusement : qui a dit qu'on devait toujours se contrôler comme des robots bien polis ?
Des exemples concrets de femmes qui ont testé
Julie, 41 ans, RH à Lyon : "Après une journée de réunions Zoom et de mails passifs-agressifs, j’ai pris ma voiture et je suis allée hurler dans les bois. J’ai pleuré, ri, j’ai eu mal à la gorge… mais putain, j’ai dormi comme un bébé." Fatou, 35 ans, mère de deux enfants : "J’avais envie de hurler depuis des semaines. Pas contre mes enfants, hein, mais contre la charge mentale. J’ai pris ma bagnole, j’ai hurlé dans un champ de maïs. C’était absurde, mais tellement nécessaire." Émilie, 49 ans, prof en collège : "Le yoga m’angoissait. Trop lent. Trop intérieur. Moi j’avais juste envie de sortir le volcan que j’avais en moi. Le cri primal ? J’en fais une fois par mois. C’est mon nouveau rituel."
Est-ce que c’est vraiment mieux que le yoga ?
Pas forcément. Mais c’est complémentaire. Le yoga peut t’aider à respirer. Le cri t’aide à expulser. Le yoga t'apprend à observer. Le cri te permet d'agir. Les deux ne sont pas incompatibles. Mais si tu sens que t’as envie d’exploser, de tout lâcher, de gueuler, alors vas-y. C’est ton corps qui parle.
Et si on en faisait un vrai rendez-vous entre copines ?
Imagine : au lieu d’un brunch ou d’un afterwork, vous vous retrouvez dans un champ pour crier ensemble. C’est pas plus con qu’une session de yoga entre meufs.
- Tu ramènes un thermos de tisane (ou une flasque de rhum, soyons honnêtes).
- Tu cries, tu rigoles, tu pleures.
- Tu te sens plus légère, plus libre, plus vivante.
Et surtout, tu ne culpabilises pas. Parce que t’as rien fait de mal. T’as juste laissé sortir ce qui devait sortir.
En conclusion : hurler est peut-être le nouveau OM
Et si, finalement, le vrai luxe, c’était pas un cours dans un studio chic avec prof Instagrammable, mais le droit de gueuler, sans filtre, dans un champ paumé ? Parfois, ce qu’on attend du yoga, c’est pas une posture de la chandelle, mais juste une permission de s’exprimer. De faire sortir ce qui nous ronge. De lâcher la pression. Alors essaye. Hurle. Saute. Vide-toi. Et si on te prend pour une folle ? Tant mieux. C’est que t’es vivante.
